« Médicaments à éviter :
la revue Prescrire publie sa nouvelle liste de 105 produits »
Le Parisien observe en effet : « Une centaine de médicaments «plus dangereux qu'utiles», dont une douzaine de petits nouveaux. Comme chaque année, la revue Prescrire a dévoilé ce jeudi sa nouvelle liste de produits «à écarter» en raison des risques sanitaires «disproportionnés» qu'ils font courir aux patients ».
Le journal indique que « parmi les 12 médicaments ajoutés cette année à cette liste noire […], figure le fameux Ginkgo biloba pour les troubles cognitifs (de la mémoire, de la compréhension, etc.) des patients âgés, qui comporte un risque d'hémorragies, de troubles digestifs, ou encore de convulsions ».
« La revue relève en outre que le Ginkgo biloba est par ailleurs utilisé combiné à d'autres molécules, sous le nom de Ginkor fort, dans l'insuffisance veineuse, «sans plus d'efficacité» », constate le quotidien.
Le Parisien ajoute que « parmi les nouveaux, figurent aussi des sirops contre la toux dont on peut se passer comme Clarix toux sèche pour enfant et Vicks sirop pectoral 0,15% pour adulte, à base de pentoxyvérine. Cet antitussif «expose à des troubles cardiaques» et «à des réactions allergiques graves», souligne la revue indépendante ».
Le journal relève en outre que « la contamination par du plomb des argiles médicamenteuses utilisées dans divers troubles intestinaux, dont les diarrhées, justifie de les écarter des soins. C'est le cas de l'attapulgite (Actapulgite, ou en association dans Gastropulgite), la diosmectite (Smecta ou son générique). Sont aussi concernés le Rennieliquo, le Bedelix, le Gelox, ou encore Gastropax et Neutroses ».
Le Parisien précise que « la liste 2020, qui recense 105 médicaments (dont 92 commercialisés en France), à ne pas utiliser, à défaut de les voir retirer du marché, a été établie sur la base des analyses publiées dans la revue de 2010 à 2019, explique Prescrire. Elle est régulièrement actualisée, certains médicaments étant retirés, d'autres ajoutés ».
Le quotidien observe que « les médicaments visés dans cette liste sont des «causes de mortalité, d'hospitalisations ou d'effets nocifs graves ou très gênants, largement évitables», assure la revue ». Elle souligne : « Ce ne sont pas forcément de futurs Mediator, au centre de scandales et de procès impliquant notamment une firme et l'agence du médicament. Surtout si tous les acteurs de santé réagissent à temps ». (bilan 2020 consultable sur le site de la revue Prescrire)