La médecine chinoise est-elle la médecine de demain ?
La médecine chinoise est-elle la médecine de demain ? Une interview par Augustin de Livois à l’occasion de la sortie de son livre : LA MÉDECINE CHINOISE - médecine de l’avenir qu’il faut adopter (en urgence absolue) par Patrick Ledrappier : président de Médecine & Pharmacopée Chinoise, La première partie de votre livre nous explique pourquoi la médecine occidentale est sur une voie sans issue au bout de laquelle il n’y a que les pilules chimiques qui « chronicisent les maladies et ne guérissent pas », selon Richard J. Roberts, prix Nobel de physiologie en 1993, que vous citez. M&PCF : Oui, ces propos du prix Nobel expriment une terrible réalité : seule une petite partie des médicaments produits par l’industrie pharmaceutique occidentale est utile à notre santé. 20% très exactement, selon les professeurs de médecine Philippe Even et Bernard Debré dans leur livre « Guide des 4 000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux ». Les 80 % restants n’existeraient que pour générer des milliards de profits sur un marché captif essentiellement financé par les impôts et les charges sociales obligatoires des salariés. Pour les professeurs Philippe Even et Bernard Debré, les médicaments chimiques tueraient et causeraient jusqu’à 30 000 morts par an, auxquelles il faudrait ajouter, selon les chiffres gouvernementaux, entre 4 500 et 13 000 morts dues aux erreurs médicales et aux infections nosocomiales, soit entre 255 000 et 395 000 morts sur dix ans. Ces chiffres sont révoltants. Et ce n’est pas la « faute à pas de chance », si ces victimes de l’industrie pharmaceutique et de la médecine occidentale décèdent. Ce sont généralement des gens qui souffrent d’une atteinte pathologique bénigne, et qui font confiance à notre système de santé pour aller mieux. Ils consultent leur médecin et ce dernier leur prescrit très rapidement des « médicaments », et plutôt que d’aller mieux, ils meurent. C’est terrible d’être confronté à cette réalité, c’est arrivé à mon grand-père, il est rentré à l’hôpital pour faire un bilan anodin et nous ne l’avons jamais revu, il avait fait don de son corps à la médecine, on nous a simplement annoncé qu’il était décédé à l’hôpital au cours d’examens, j’étais alors à l’étranger et je n’ai rien pu faire pour en savoir plus. Il faut le dire haut et fort : ces morts sont uniquement dues : - à notre système de santé, - à certains médecins et - à l’industrie pharmaceutique occidentale qui engrange des milliards de bénéfices en vendant des produits dangereux auxquels elle donne le nom de « médicaments ». On ne parle pas d’un petit phénomène qui ne concernerait que peu de gens, on parle, d’après les chiffres gouvernementaux, de 25 500 à 39 500 personnes, d’après les chiffres officiels, qui meurent tous les ans alors qu’elles pensaient se soigner et aller mieux en prenant les « médicaments » prescrits par leur médecin. Ce qu’il y a de révoltant, c’est que nous sommes face à un système où les citoyens qui le financent n’ont pas leur mot à dire pour stopper ces scandales. Les citoyens n’ont aucun contrôle sur ce qui se passe dans les hôpitaux ou au sein de l’ANSM. Cela pose question. Il serait intéressant de savoir pourquoi ceux qui nous dirigent continuent à mener une politique de « santé » absolument contraire à notre santé, avec les morts que cela génère, alors qu’ils savent parfaitement ce qui se passe. Encore une fois, « la faute à pas de chance » n’intervient pas dans cette affaire. Comment cela ? M&PCF : Le marché du médicament chimique occidental a dépassé le seuil des 1 000 milliards de dollars US. Pourtant l’industrie du médicament repose sur des études qui sont à 85 % fausses ou inutilisables ! Ce n’est pas moi qui le dis ! Je vous renvoie une fois encore au livre des Prs Debré et Even ou encore aux débats qui ont secoué la très respectée Fondation Cochrane. L’un de ses fondateurs et directeurs, Peter Grotzsche, a été destitué parce qu’il avait osé dire que dans de nombreuses études médicales, les données non conformes aux attentes de l’industrie pharmaceutique n’étaient pas prises en compte. Dit plus crûment, cela veut dire que de très nombreuses études sont totalement biaisées ! Et c’est une personne émanant du système qui le dit ! Sa destitution a, hélas, été utile à l’industrie. Car on continue à produire des études bidon et des médicaments qui tuent à la place de soigner, comme avec le Médiator ou le Vioxx. Mais plus personne n’ose critiquer de l’intérieur ce système vérolé. Si ce n’est pas un problème pour les actionnaires milliardaires de l’industrie pharmaceutique, je vous assure que c’en est un pour la santé, pour la mienne comme pour la vôtre, et celle de vos proches. L’industrie pharmaceutique, c’est 1000 milliards de dollars de chiffre d’affaires par an. C’est plus que la richesse créée par les 17 millions de néerlandais tous les ans. C’est plus que le PIB de la plupart des pays du monde. Et ce chiffre colossal ne concerne que le marché du médicament, on ne parle pas du reste comme avec les implants, les honoraires des médecins, des spécialistes, les coûts de fonctionnement des hôpitaux, etc. On a créé un super-business de la maladie. Et dans ce business, notre vie ne vaut pas grand-chose. Elle est ramenée à une donnée statistique qui sera la plupart du temps tronquée, ou écartée si elle n’est pas favorable à un médicament, afin de ne pas enrayer la machine à produire du cash pour enrichir un peu plus des millionnaires et des milliardaires qui se fichent du tiers comme du quart de notre santé. Et la médecine chinoise dans tout cela ? M&PCF : Elle représente une grande partie de la solution. La civilisation chinoise a fait un don précieux à l’humanité : sa médecine et sa pharmacopée. Face à la situation dramatique dans laquelle nous sommes en matière de santé en France, et c’est un doux euphémisme, il nous faut nous approprier ces trésors, et rapidement, il y a urgence. C’est encore possible car l’immense savoir sur lequel s’est élaborée cette médecine n’a pas disparu. A cet égard, nous avons vraiment beaucoup, beaucoup de chance. Vous pensez qu’il faut abandonner les techniques occidentales de soins ? M&PCF : Bien sûr que non. La médecine chinoise ne peut pas rivaliser avec les techniques occidentales très performantes de chirurgie, d’anesthésiologie ou d’investigations médicales, comme avec les IRM et les scanners, ou encore avec les différentes techniques d’analyses des tissus et substances biologiques. Mais pour le reste de la sphère médicale, et de notre santé, il faut permettre à ceux qui le souhaitent de bénéficier des naturelles et puissantes médecine et pharmacopée chinoises. La médecine chinoise est très efficace avec la plupart des maladies chroniques, comme avec le diabète de type 2, les douleurs articulaires, l’obésité, les états dépressifs, la fatigue chronique, la plupart des allergies, les troubles de la ménopause, ceux de la sexualité, etc. En fait, pour la grande majorité des pathologies qui ne nécessitent pas la chirurgie, vous ne trouverez pas mieux et pas plus efficace que la médecine et la pharmacopée chinoises. Cela, c’est une réalité qui ne plaît pas aux tenanciers du système de santé en France. Avec la médecine chinoise, on pense surtout au Qi, au Yin et auYang dont on a du mal à comprendre concrètement comment ces notions orientales peuvent concerner la physiologie, la médecine et les maladies. M&PCF : Vous parlez de notions, alors qu’il s’agit des grands principes fondamentaux de la médecine chinoise, qui n’existerait pas sans eux. Ce sont de véritables concepts qui ont permis la transformation de l’art ancestral chinois de soigner en médecine. C’est-à-dire en discipline véritablement scientifique, qui définit l’état de bonne santé, celui de maladie et qui élabore ou structure des soins naturels pour soigner ceux qui tombent malades. La période pendant laquelle cette transformation d’art ancestral de soigner en médecine a eu lieu, se situe entre le VIIIe siècle et le IIIe siècle av JC. Trois siècles avant Jésus-Christ, les grands principes de la très complexe médecine chinoise sont posés, et nous avons une véritable médecine et une véritable pharmacopée au service des empereurs de Chine et de la haute noblesse chinoise. Comment cela ? M&PCF : D’après les estimations de l’historien de la médecine chinoise mondialement reconnu, Paul Ulrich Unschuld, la médecine chinoise ne s’adressait qu’à moins de 2 % de la population en Chine. C’était, et c’est toujours d’ailleurs, la médecine d’une certaine élite, en Occident comme en Chine. Comment expliquez-vous cela ? M&PCF : Historiquement, pour la Chine, ce sont les découvertes archéologiques qui nous ont permis de le comprendre. Beaucoup de personnages appartenant à la haute noblesse, dont les empereurs eux-mêmes, étaient enterrés avec les textes médicaux qu’ils avaient financés. Ils ne voulaient surtout pas que leurs rivaux ou leurs ennemis bénéficient des soins qui leur permettaient d’être en forme et de vivre longtemps. Heureusement, nous avons accès maintenant à une riche littérature médicale chinoise. Plus de 10 000 ouvrages écrits entre le IVe siècle av JC et le XIXe siècle sont recensés, référencés et accessibles aux lecteurs. Pour le reste, elle reste la médecine d’une certaine « élite » car elle ne s’adresse pas à celles et ceux qui sont à la recherche de « trucs » qui améliorent leur santé sans qu’ils aient besoin d’y réfléchir. Avec la médecine chinoise, on ne peut pas se soigner en avalant simplement tous les soirs une petite pilule chimique. Avec elle, il est vital de réfléchir à ce que nous sommes, aux raisons pour lesquelles notre santé nous fait défaut et à ce qu’il faut changer dans notre existence pour aller mieux. C’est un peu plus compliqué que d’aller consulter un médecin qui vous reçoit 20 minutes et vous prescrit des « médicaments », dont il ne sait même pas ce qu’ils contiennent, mais que vous n’aurez qu’à prendre tous les soirs avec un peu d’eau en pensant à autre chose. A ce sujet, méditons sur le mot de Voltaire, il semble être plus que jamais d’actualité : « un médecin, c'est quelqu'un qui verse des drogues qu'il connaît peu dans un corps qu'il connaît encore moins ». Pour en revenir au Qi, au Yin et au Yang et à la physiologie ? M&PCF : La difficulté d’associer ces concepts à la physiologie et à la médecine, tient au fait qu’ils ne sont absolument pas médicaux à l’origine, je veux dire par là qu’ils n’ont pas été pensés pour la médecine et pour soigner les malades. Le Qi, le Yin et le Yang sont originellement une conceptualisation globale des phénomènes énergétiques qui parcourent l’univers. En fait, il s’agit de physique pure et contrairement à ce que l’on peut lire de-ci de-là, le concept de Qi ne représente pas une notion philosophique qui expliquerait le monde, c’est une description physique de l’univers et de tout ce qui le compose : choses, êtres, phénomènes, matière, et énergie. La matière et l’énergie étant toujours imbriquées l’une dans l’autre et constitutives des choses, des êtres et des phénomènes. Cela signifie concrètement que dans toute chose, dans tout phénomène, dans tous les minéraux et les végétaux, dans tout être, animal ou humain, il y a une interaction de matières, généralement visibles, et d’énergies, généralement invisibles. Dès lors, tout ce qui existe dans l’univers, nous y compris, n’est que l’une des multiples expressions du Qi, un état transitoire du phénomène global de transformation de matière en énergie et d’énergie en matière. Ce phénomène a produit les planètes et les étoiles d’après des lois qui lui sont propres et qui sont les lois naturelles, c’est-à-dire qu’elles n’existent que par elles-mêmes. Il n’y a aucune transcendance possible dans cette description de l’univers, tout ce qui le constitue relève de l’immanence. Sur terre, ce phénomène est à l’origine de la nature, des animaux, des végétaux, des minéraux et des êtres humains, chacun de ces éléments naturels n’étant qu’une des expressions de la transformation universelle de la matière en énergie et de l’énergie en matière, c’est-à-dire du Qi. Et au sujet du Yin et du Yang ? M&PCF : Le Yin et le Yang permettant de classifier et de répertorier les étapes de cette transformation : le Yin étant associé à la matière et le Yang à l’énergie, en sachant, comme nous l’avons déjà précisé, qu’il n’y a jamais de matière sans énergie et d’énergie sans matière. Le Yin et le Yang sont une division du Qi qui permet de classifier les choses, les phénomènes et les êtres en catégories qui relèvent soit plutôt de la matière, soit plutôt de l’énergie. Ce système de classification est très sophistiqué. Il répertorie les correspondances, c’est-à-dire les relations et leur nature, qu’il y a entre les choses, les être et les phénomènes. Concrètement, par exemple, il répertorie les phénomènes qui font qu’une bûche de bois peut se transformer en feu qui, lui, se transforme en chaleur qui peut, elle, permettre à la glace de fondre, de se transformer en eau et de bouillir avant de se transformer en vapeur. Rien ne lui échappe, les astres, les phénomènes naturels liés aux saisons, à la météorologie, à l’agriculture, à l’élevage, à la pêche, mais également à la musique, à la peinture, à la calligraphie, à la sculpture, aux mathématiques, à l’astronomie, ou encore au droit et à l’ensemble de ce que nous appelons maintenant les sciences sociales. Ce système est connu sous le nom de « Loi des Correspondances », ou encore « Loi des Cinq mouvements », et non pas des Cinq Eléments, comme on le lit trop souvent. Cette représentation de l’univers et de ce qui le compose précède de plusieurs siècles, et peut-être même de près de 1000 ans, la transformation de l’art ancestral de soigner en médecine qui intervient, elle, entre le IIIe et le IIe siècle av JC. Et comment ramenez-vous cette compréhension de l’univers à la physiologie et à la médecine ? M&PCF : Très simplement en fait. Il n’y a aucune difficulté à intégrer la physiologie, les maladies et la médecine et ses techniques de soin au système chinois de classification YinYang de l’univers et de la nature décrit dans la Loi des Cinq Mouvements. C’est d’ailleurs ce qui démontre sa très grande justesse. La question serait plutôt de savoir pourquoi cela a été fait si tardivement dans le « savoir » universel chinois, c’est-à-dire seulement entre le IIIe siècle et le IIe siècle av JC. Pour en revenir à votre question initiale, en physiologie, c’est-à-dire en ce qui concerne le « fonctionnement » de notre corps, le Qi exprime les particularités humaines des forces fondamentales universelles en interaction au sein de notre organisme. En effet, au même titre qu’elles régissent l’univers, ces interactions nous animent. Simplement, ces forces fondamentales produisent en nous d’autres effets que sur les galaxies, les planètes, la météorologie ou sur la pousse des végétaux. Mais ne nous y trompons pas, ce sont ces interactions qui permettent la production de nos différentes énergies corporelles, grâce à notre métabolisme général et à la transformation des aliments que nous consommons et à l’air que nous respirons. On peut considérer que le Qi est notre « matrice » personnelle des interactions entre la matière et l’énergie. C’est grâce à lui que nos organes, nos entrailles et nos substances corporelles assurent leurs fonctions physiologiques. Cette matrice comporte un aspect Yin, associé à la « matière » présente dans notre corps et qui constitue les tissus corporels qui composent nos chairs, nos organes, nos entrailles et nos différentes substances, comme le sang ou les liquides organiques qui parcourent notre organisme. Elle comporte également un aspect Yang, associé à nos énergies corporelles qui permettent à nos organes, nos entrailles et nos différentes substances et tissus de remplir leurs fonctions physiologiques. Être en bonne santé ou malade, cela se caractérise comment pour la médecine chinoise ? M&PCF : La bonne santé est le fruit d’un équilibre énergétique du Qi entre le Yinet le Yang dans l’ensemble de notre être, corp et esprit compris. La maladie apparaît lorsque l’équilibre énergétique entre le Yin et le Yang du Qi,est rompu quelque part dans notre être. L’un de ces deux aspects du Qi, prenant le pas sur l’autre, on parle alors d’agression du Yin sur le Yang ou du Yang sur leYin. Concrètement, et pour l’exemple, cela signifie que si la matière est « agressée » par l’énergie, l’organe à laquelle elle est attachée ne pourra plus remplir convenablement ses fonctions. Un peu comme si le moteur d’une voiture prend feu à cause de l’essence qui fuit du réservoir, vous ne pourrez plus rouler avec sans la réparer. De même, si l’énergie est « agressée » par la matière, l’organe à laquelle cette énergie est dédiée ne pourra plus assurer convenablement ses fonctions. Pour reprendre l’exemple de la voiture, si votre moteur mal entretenu se met à consommer deux fois plus de carburant que normalement, ou si votre réservoir s’encrasse et se perce, vous ne pourrez plus rouler très longtemps sans engager de sérieuses réparations. Quittons ces images, et prenons l’exemple du cœur qui se retrouve en Vide deYang, cela signifie que notre organisme n’assure pas une production suffisante d’énergie pour le faire battre normalement, ce qui génère différentes pathologies cardiaques. Nous pouvons également être face à une Plénitude, ou excès, de Yin du Cœur sans que le Yang soit insuffisant, sans qu’il soit en Vide. Dans ce cas, et toujours pour l’exemple, le cœur devient trop gros par excès de Yin, et l’énergie normalement produite par l’organisme ne suffit pas à le faire battre normalement, ce qui génère différentes pathologies cardiaques. Ce qui s’applique au Cœur dans ces exemples, s’applique à toutes les parties de notre corps. Et ce qu’il y a de merveilleux, c’est que la médecine chinoise sait comment rééquilibrer les relations entre le Yin et le Yang afin de nous soigner lorsque nous sommes malades. Pour cela elle utilise sa très riche et puissante pharmacopée, la diététique, le Qigong, le Shiatsu, la pause de ventouse, le tuina (les massages) et parfois, seulement parfois, l’acupuncture. Et dans l’exemple du cœur, en fonction des causes du déséquilibre énergétique qui le frappe, elle saurait comment supprimer le Vide de Yang ou la Plénitude de Yin afin que le cœur réassure normalement ses fonctions. Vous avez parlé des difficultés sexuelles, vous pourriez nous donner un exemple de soin concret pour permettre à ceux qui en souffrent de trouver des solutions ? M&PCF : Avec plaisir, je vous révèle ma décoction gagnante à faire simplement chez soi pour Tonifier le Qi des Reins, dynamiser les énergies sexuelles. Pour tonifier le Yang, le Jing et le Qi des Reins (ce qu’il est quasiment nécessaire de faire quotidiennement à partir de 45 ans) : Les ingrédients nécessaires et leurs qualités thérapeutiques Ding Xiang, clous de girofle (Flos Caryophylli). Sa Saveur est Piquante, sa Nature légèrement Chaude (Yang) et ses énergies se diffusent plus particulièrement dans les Méridiens de la Rate-Pancréas, de l’Estomac et des Reins. Ding Xiang « réchauffe les Reins » et « assiste » le Yang. Cela signifie que Ding Xiang apporte aux reins l’énergie Yang (la chaleur est une énergie Yang) qui leur fait défaut (on parle alors de Vide). Lorsque les Reins sont en Vide de Yang, ce qui entraîne généralement l’apparition de difficultés sexuelles (impuissance sexuelle, difficultés à maintenir l’érection, froid dans le bas ventre, en particulier aux organes génitaux internes et externes de la femme), des éjaculations non volontaires ; des troubles de la défécation (diarrhées matinales en particulier), faiblesse musculaire du bas du dos avec possibles douleurs lombaires). Sheng Jiang, rhizome de gingembre frais (Rhizoma Zingiberis Recens). Sa Saveur est Piquante, sa Nature légèrement Chaude (Yang) et ses énergies se diffusent plus particulièrement dans les Méridiens du Poumon et de la Rate-Pancréas. Sheng Jiang « réchauffe le Foyer Moyen », composé de la Rate-Pancréas et de l’Estomac (il favorise l’arrêt des vomissements) et il réchauffe également le Poumon (il favorise l’arrêt de la toux). Ce sont surtout les effets de sa Saveur Piquante qui nous intéresse dans cette décoction : ils permettent aux énergies de Ding Xiang, et de biens se diffuser partout dans le corps et, surtout d’atteindre ainsi les Reins. Rou Gui, poudre d’écorce de cannelier (ne pas utiliser de la poudre de cannelle vendue dans le commerce, mais utiliser de l’écorce qu’il faut moudre soi-même). Sa Saveur est Piquante et Douce, sa Nature Chaude (Yang) et ses énergies se diffusent plus particulièrement dans les Méridiens du Cœur, du Foie, des Reins et de la Rate-Pancréas. Rou Gui « Tonifie le Feu » et « assiste » le Yang, ce qui signifie qu’il Tonifie leYang des Reins, les Reins dont le « Feu » est à la source de la vie. Ajoutons que Rou Gui « Réchauffe » et favorise la circulation du Qi et du Sang dans le corps (on dit dans les Méridiens et les Vaisseaux »). Cela signifie que Rou Gui apporte aux reins l’énergie Yang (la chaleur est une énergie Yang) qui leur fait défaut (on parle alors de Vide). Lorsque les Reins sont en Vide de Yang et que cela se manifeste par des apparitions importantes de Froid aux membres et au bas du dos (lombes) ainsi que par de l’impuissance sexuelle avec difficulté d’obtenir ou de maintenir une érection ainsi que par des urines claires et fréquentes, des selles pâteuses qui peuvent être diarrhéiques. Précisons qu’en cas de Vide important de Yang des Reins, le Yang présent dans le corps s’élève dans le haut du corps et dans ses superficies cutanées, alors que le Froid occupe le bas du corps. On peut mâcher et avaler avec un peu d’eau chaude quelques grammes de Rou Gui dans la matinée en plus de la prise de cette décoction. Ingrédients et quantité : Clous de girofle, entre 10 et 20 clous de girofle. Gingembre frais, entre 4 et 10 fines lamelles de gingembre frais. Poudre d’écorce de cannelier, entre 3 et 6 grammes. 1 litre d’eau minérale pure (ne pas utiliser d’eau du robinet, sauf dans les régions montagneuses où l’eau arrive directement d’une source sans être traitée). Préparation : Porter à ébullition l’eau dans une casserole de préférence avec un intérieur en céramique (on peut également faire bouillir l’eau dans une bouilloire électrique et la transvaser dans la casserole ensuite). Faire macérer les clous de girofle et le gingembre dans l’eau pendant 1 heure. Au bout d’une heure, porter l’eau à frémissements et laisser réduire de moitié. Une fois l’eau réduite de moitié, verser la poudre de cannelier et laisser encore frémir 3 minutes. Boire chaud en plusieurs prises au cours de la journée. On peut faire une deuxième décoction avec les ingrédients en ajoutant 1 litre d’eau que l’on fait réduire de moitié. Attention : Ne pas consommer Yu Jin de Tuber Curcumae (racine de curcuma) pendant la prise de cette décoction à cause de son incompatibilité avec Ding Xiang. Ne pas consommer cette décoction en présence de Chaleur dans le corps (la personne a trop chaud) due à un Vide de Yin ou en cas de Plénitude Chaleur (présence de Chaleur dans le corps sans vide de Yin) qui se manifeste généralement avec des signes de rougeur au visage en plus de la chaleur. Ne pas consommer cette décoction chez les femmes enceintes à cause deRou Gui (à cause de ses effets qui favorisent la circulation du Qi et du Sang). Ne pas consommer cette décoction en même temps que la prise de Chi Shi Zhi (poudre du minerai d’Halloysite) à cause de son incompatibilité avec Rou Gui. Note : On peut mâcher et avaler avec un peu d’eau chaude quelques grammes de Rou Gui dans la matinée en plus de la prise de cette décoction. Pour acheter le livre « LA MEDECINE CHINOISE - médecine de l’avenir qu’il faut adopter (en urgence absolue) » , sur https://www.medecine-et-pharmacopee-chinoises-france.org/dons-et-achats/#achat
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Décoder la cause émotionnelle d’un problème dentaire
Encore appelé décodage dentaire, le langage des dents enseigne que chaque dent représente un fragment de notre histoire, une facette de notre personnalité. dentsÀ la lumière de ce langage, la denture se révèle une véritable cartographie de l’inconscient. Il est possible de lire la vie d’une personne, de sonder son psychisme en observant sa bouche et l’état de ses dents. Les croyances les plus profondes, les mécanismes les plus ancestraux s’y inscrivent, la problématique d’une vie se déchiffre, l’inconscient se dévoile. Il est possible d’identifier des blocages présents depuis l’enfance, la naissance, voire remontant à la vie utérine.
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Points d'acupuncture sur une statue de bronze
Nouveau manuel illustré des points d'acupuncture sur une statue de bronze, avec des annotations supplémentaires Wang Weiyi (987–1067), médecin de l'académie Hanlin, compila cet ouvrage sur ordre impérial en 1026 à Bianjing (aujourd'hui Kaifeng, dans la province du Henan). Le texte fut également inscrit sur deux grandes stèles afin d'en réaliser des copies.
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L'acupuncture est l'un des traitements caractéristiques de la médecine chinoise traditionnelle. La science de l'acupuncture et de la moxibustion, ainsi que la théorie des méridiens et des canaux collatéraux, se développèrent au cours des dynasties Song du Nord et du Sud (960−1279).
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Qu'est ce que Soigner ? par Georges Varet
Il y a quelques décennies, le docteur était quelqu’un qui savait. Son personnage était lié à l’idée de dévouement, de service, d’extrême compétence. Le médecin de famille faisait ce qu’il pouvait et surtout il était celui qui accompagnait son patient le long du chemin périlleux de la pathologie, de la naissance à la mort incluse. C’était aussi un notable qui gagnait de l’argent mais, accessible et humain, confesseur laïc, il gardait une image paternelle. Le médecin avait le pouvoir d’intervenir dans le cours des destins.
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5 ELEMENTS, 4 OU 5 SAISONS ? L'HIVER
En Occident, principalement dans les pays de climat dit tempéré, il y a 4 saisons : le printemps, l'été, l'automne et l'hiver. Et après l'automne vient l'hiver. Et nous y arrivons le 21 décembre. Après le Petit YIN, voilà que nous descendons vers le Grand YI L'élément du MÉTAL correspond au Petit Yin, à l'amorce de la descente de l'énergie, qui est une énergie de condensation, de contraction, dont l'apogée inversée (Grand Yin) vers le bas correspond au silence, à l'introversion, à la lenteur, au repos, à la régénération, au ressourcement, à l'hibernation et à la vie qui s'assume.
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LE BURN-OUT
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ACUPUNCTURE çà soigne quoi ?
Qu'est-ce que l'acupuncture et que soigne-t-elle ? « Autrefois, dans l'antiquité les hommes vivaient centenaires sans que leur activité faiblisse... ». Donc, depuis des temps immémoriaux, l'homme s'interroge sur sa vie et son déroulement. De part le monde ce mode de pensée était la référence comme par chez nous. Vaste question et difficile réponse ! Tout d'abord, il faut savoir que l'art de cette science remonte à la nuit des temps et se réfère à ce que l'on nomme la Grande Tradition.
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Dry needling : explications et bienfaits Le dry needling est une méthode qui utilise des aiguilles très fines et sans médicaments afin de faire passer des douleurs musculaires : les aiguilles sont piquées dans les cordons myofasciaux douloureux (« trigger points »). L’objectif est de relâcher des nœuds causant des douleurs plus générales : ces points douloureux peuvent effectivement devenir une source de problème car ils peuvent déranger les activités quotidiennes des individus, causant parfois des spasmes musculaires. Ainsi, cette méthode se concentre sur des problèmes neuromusculaires qui provoquent des douleurs et réduisent la mobilité des individus.
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