Le Figaro relève qu’« en réalité, Lionel Reichardt n’est pas plus difficile qu’un autre patient. Il est ce nouveau patient, celui du XXIe siècle, qui veut être informé, consulté sur les options possibles et en définitive choisir. Avec, dès lors qu’il s’agit de sa santé, la liberté même d’être déraisonnable ».
« Les médecins qui n’ont pas compris que leur rôle n’est plus de décider à la place du patient, fût-il pour son bien, mais de l’accompagner dans ses choix quels qu’ils soient, ne sont pas entrés dans ce siècle », continue le journal.
Le Figaro observe que « si les facultés de médecine apprennent aux étudiants à bien prescrire les médicaments, on attend encore des cours sur la bonne façon de les déprescrire lorsqu’ils ne sont probablement plus utiles ».
Le journal rappelle ainsi que « les statines (médicament contre l’excès de cholestérol) après 75 ans, en prévention primaire, c’est-à-dire sans antécédent cardiologique, sont une cause souvent dénoncée de fatigue ou douleurs musculaires […] alors qu’elles ne réduisent pas la mortalité ».
Le quotidien indique notamment que « dans un livre récent sur les enjeux de la santé au Canada (Matters of Life and Death, Douglas&McIntyre 2017), le journaliste […] André Picard pointe l’épidémie de surtraitement «financièrement coûteuse et nocive pour la santé» qui frappe la médecine moderne ».
Le Figaro cite en outre le Pr Patrice Queneau, « l’un des pionniers de ce combat difficile », qui remarque dans Sauver le médecin généraliste (Odile Jacob, 2017) que « déprescrire un traitement inutile et dangereux peut sauver la vie ».
Date de publication : 9 décembre 2019