La qualité suivante est en fait le nombre d’années d’expérience en cabinet et le nombre d’années passées à étudier auprès d’un acupuncteur qualifié, ainsi que la capacité à maintenir cette relation avec un mentor. De nombreux étudiants vont à l’école jusqu’à l’obtention d’un diplôme qui leur donne le droit d’exercer mais qui ne leur donne que peu d’expérience pratique de gestion de cabinet, de cas de patients réels qui sortent des cas « écoles » et des « recettes de cuisine » pour le traitement. Leurs connaissances ont tendance à être « figées », c’est à dire qu’ ils ne possèdent pas suffisamment d’expérience pour se permettre d’être créatif et de modifier leurs traitements en fonction de leurs patients et de leurs résultats. Le résultat est parfois le découragement des praticiens devant le manque d’efficacité des traitements.
Lorsque j’enseigne, je rencontre toujours des acupuncteurs qui me demandent : « quels sont les points qui traitent telle maladie ? ». Ces praticiens connaissent pourtant les fonctions des points d’acupuncture et leur localisation mais ils n’ont pas encore compris ou appris la logique du traitement en acupuncture et en médecine chinoise.
Enfin, il ne faut pas oublier que l’acupuncture et la médecine chinoise traitent le corps physique, l’esprit et les émotions. Un acupuncteur doit posséder une bonne expérience de la vie, comprendre les causes des maladies et être émotionnellement, physiquement et spirituellement mature afin de traiter les autres de façon appropriée. La médecine chinoise est un système complet qui prescrit, en plus du traitement par acupuncture, des règles d’hygiène de vie, une alimentation adaptée, des exercices physiques et une vie émotionnelle saine.