Ne serait-il pas extraordinaire d’être en mesure d’accomplir de telles merveilles ?
Dire à un paralytique « Lève-toi et marche ! » et le voir quitter sa chaise et gambader.
Cependant une question me taraude…
Si comme on l’entend en langage des oiseaux le « Mal a Dit », c’est qu’il y a quelque chose à comprendre dans ce que le corps exprime au travers de la maladie, même si cette « compréhension » n’est pas nécessairement conscientisée.
La maladie est le plus souvent l’expression d’une erreur de pensée, d’une émotion non résolue ou d’un manque d’écoute de son être profond.
Une guérison totale devrait donc découler de la résolution du nœud mental ou émotionnel étant à l’origine du problème et ainsi permettre d’opérer une révolution intérieure complète garantissant une guérison ferme et définitive.
D’ailleurs certaines pratiques thérapeutiques sont en mesure d’aboutir ce processus simplement par la parole ou par la maîtrise des symboles.
De cette manière, le thérapeute peut amener le patient à mettre le doigt sur La faille, dont l’expression et la compréhension seront les clés de la guérison.
Une guérison durableJ’en reviens donc à ma question initiale :
Si ce rêve de devenir un guérisseur miraculeux est bien la « voie royale » de mon chemin de vie ; si de l’extérieur il semble possible de soigner une personne en la touchant 3 secondes ou en scandant une incantation… ces méthodes garantissent-elles bien une rémission à long terme et l’absence de récidive ?
En d’autres termes, peut-il y avoir une réelle guérison sans participation active et consciente du patient ?
Peut-on débarrasser quelqu’un de sa maladie sans qu’il y prenne part activement ?
C’est là un sujet de réflexion à part entière sur le système de soin actuel reposant sur la prise en charge du malade par la sécurité sociale, infantilisant et dépersonnalisant totalement notre rapport et notre responsabilité vis-à-vis d’un corps qu’il nous appartient de comprendre.
Dans ce contexte, la maladie est vue comme pure injustice, nous devenons une victime pour laquelle la société se doit d’agir en nous libérant coûte que coûte du mal.
Le mal étant ici le symptôme, sa simple disparition est considérée comme l’objectif ultime à atteindre.
Il ne restera qu’à faire disparaître les douleurs, la fièvre, les boutons ou tout signe extérieur pour considérer l’objectif comme atteint.
Dans l’incapacité de résoudre la cause du problème, on assume pleinement d’en effacer les signes extérieurs les plus dérangeants, le plus handicapants socialement.
Non pas qu’il ne soit pas utile de calmer la douleur, mais si on supprime la douleur sans essayer de soigner la cause, là il y a un problème.
Un jour, une personne victime d’une grosse douleur à la mâchoire que les médecins n’arrivaient pas à expliquer, m’a raconté qu’on lui avait proposé de lui sectionner le nerf pour résoudre le problème.
C’est un peu comme si vous aviez un système d’alarme dans votre maison et que lorsque vous êtes sorti l’alarme se met à sonner en résonnant dans tout le quartier.
Ce que la méthode allopathique nous propose dans ce cas de figure serait, en quelque sorte, d’envoyer une voiture de police sur place qui, au lieu d’inspecter votre foyer pour identifier la raison du déclenchement de l’alarme, aurait pour mission de tirer à coup de carabine sur le haut-parleur afin d’éliminer le bruit, avant d’appeler le central pour dire :
« Le calme est revenu dans le quartier, mission accomplie, nous reprenons notre ronde. »
Malheureusement les choses ne sont pas aussi simples, le corps s’avère être une machine à la fois complexe, fragile et pleine de ressources.
Une maladie assuméeLa guérison, quelle que soit la méthode y menant, ne peut finalement jamais s’opérer sans le consentement du malade.
Quelqu’un qui s’est résolument programmé dans la maladie sans la volonté de s’en sortir, ira jusqu’au bout, quoi qu’on puisse dire ou faire, voire jusqu’à la mort si le mal s’avère mortel.
Il est évident que tous les malades ne sont pas engagés dans une réelle démarche de guérison, loin de là, allant de ceux ne cherchant pas de solution du tout, à ceux consultant mécaniquement un thérapeute sans réel désir de changement intérieur.
En psychanalyse on parle aussi du bénéfice secondaire de la maladie.
Bénéfice permettant à quelqu’un de se complaire dans une situation où il est considéré et pris en charge par son entourage, il préférera ainsi se maintenir dans sa condition de malade, même si on lui promet par ailleurs la guérison.
Pourquoi ?Parce que certaines personnes se sont tellement identifiées à leur maladie que cette dernière est devenue une part de leur personnalité comme de leur statut social.
En réalité, seul un corps consentant et volontaire peut progresser sur le chemin de la santé, et ce, quelle que soit la méthode utilisée.
Le pouvoir de guérirPlus j’avance dans cette réflexion et plus je me rends compte qu’il y a une erreur de langage dans le fait de se dire guérisseur.
En allant jusqu’au bout de cette logique on comprend que le verbe guérir ne devrait s’employer que dans sa forme pronominale.
On peut SE guérir mais on ne peut pas guérir quelqu’un d’autre.
Il est bien entendu possible de soigner une personne, mais c’est ensuite la personne qui sera à même de SE guérir dans la mesure où toutes les conditions permettant cette guérison sont réunies.
Ensuite, tout ne passe pas nécessairement par le plan conscient ; la disponibilité du corps et de l’esprit à guérir ne se traduisant pas systématiquement par une révélation mentale.
A ce stade la notion de pouvoir est primordiale car elle invite le malade à ne pas remettre son propre pouvoir de guérison entre les mains du soignant, engageant par la même occasion ce dernier à une certaine humilité vis à vis de son pouvoir d’action.
A mes yeux, donc, un thérapeute ne peut que proposer une solution sans devoir en attendre les résultats.
C’est une règle bien connue, néanmoins elle n’est pas si facile à appréhender par un praticien et tout particulièrement à ses débuts.
Le thérapeute propose et le corps dispose…
La formule est apparemment pure sagesse, à cela près que s’il n’y avait pas un minimum de doute et de volonté de mieux faire de la part du thérapeute, les méthodes de soins n’évolueraient pas !
Lorsqu’un soin ne donne pas de résultat, qui peut dire si c’est le thérapeute qui n’est pas à la hauteur ou le corps qui n’est pas disponible ?
De l’homéostasie à l’information vibratoire
A la base, le corps a toutes les capacités d’auto-guérison dont il a besoin.
L’équilibre de la santé pouvant se voir comme un élastique se tendant sous l’effet d’un choc, mais revenant invariablement à sa position initiale.
En suivant cet exemple, la maladie ne devient chronique que lorsque l’élastique s’est déformé à force de se tendre et de se détendre, ayant perdu la mémoire de son état initial.
Le soin sera alors le catalyseur permettant au corps de recouvrer sa tension ainsi que sa vibration d’origine.
La plupart des médecines s’accordent à considérer qu’il y a 3 phases dans la maladie :
→ la poussée,
→ la stagnation,
→ et la rémission.
Idéalement, il faudrait être en mesure d’identifier où en est le malade dans son processus de maladie, afin de pouvoir lui proposer un soin adapté.
Pour illustrer cela, citons les cas de rémissions de cancer passant pratiquement inaperçues parce que ces 3 phases s’étaient déroulées en toute quiétude, sans que la tumeur, qui n’entraînait pas d’effets secondaires, n’ait eu le temps d’être décelée.
Malgré cela, si le cancer est découvert alors qu’il est en phase de rémission, là où il suffirait de ne rien faire et d’attendre que la maladie se résorbe d’elle-même, le corps médical risque fort de nous entraîner dans un processus où le traitement sera plus dangereux que le symptôme lui-même, tant sur le plan physique qu’émotionnel.
D’un autre côté lorsqu’une maladie en est au stade de la « poussée », on aura beau prodiguer tous les soins de la terre, l’emballement du corps dans cette logique sera le plus fort.
Dans ce cas bien évidemment, à moins de désamorcer la cause profonde de la poussée, aucune rémission ne pourra s’opérer durablement.
Et, le plus souvent, le déclencheur de la maladie se situant sur le plan émotionnel, peut s’exprimer à peu près en ces termes :
« Un choc émotionnel brutal, conflictuel dont on ne peut pas parler et pour lequel on ne trouve pas de solution. »
Le corps n’aura pas d’autre issue que d’exprimer, et cristalliser sur le plan physique, une énergie refoulée.
C’est ce que l’on appelle en terme psychanalytique : la somatisation.
Maintenant en retournant simplement la phrase dans le sens positif, la bonne méthode pour éviter la somatisation est toute trouvée :
« Parler rapidement de ce qui nous a choqué pour trouver une solution durable. »
Si le corps est révélateur c’est parce qu’il ne ment jamais.
Certains diront même qu’il est l’expression du subconscient, si tant est qu’on s’accorde sur la définition de ce terme.
De toute manière il a une capacité d’adaptation incroyable et peut élaborer des stratégies de compensation ayant leur propre logique, même si elles ne s’avèrent pas viables à moyen ou long terme.
Mais lorsque la maladie est en phase de stagnation, le bilan des rapports de force est moins évident à établir.
La difficulté étant que l’élastique de notre exemple a la capacité d’enregistrer une situation dégradée et d’en faire sa référence, sa norme.
Il va alors être nécessaire de reprogrammer, réinformer le corps pour qu’il réapprenne à vibrer à sa fréquence originelle.
De ce point de vue il apparaît de plus en plus évident que cet équilibre, cette homéostasie du corps, soit en lien étroit avec un équilibre vibratoire et énergétique sur les plans physiques, émotionnels et mentaux.
Si le corps était semblable à une partition musicale ; le soin consisterait à trouver la fausse note et lui indiquer la bonne vibration ou au moins le chemin pour la retrouver.
La physique quantique nous invite par exemple à considérer que tout est énergie.
Car bien que l’atome soit le plus petit dénominateur commun du monde physique, il ne faut pas oublier que cet atome est essentiellement constitué de vide.
Il existe d’ailleurs une analogie donnant le vertige à ce sujet :
En admettant qu’un atome puisse être de la taille d’un stade de football, le noyau serait comparable à une tête d’épingle plantée au milieu du terrain et les électrons à des cheveux placés aux derniers rangs des gradins.
Il n’est donc évidemment pas question d’un vide inerte mais fait de cohésion, on pourrait même parler d’une information cohérente constituant l’identité d’un atome, d’une molécule, d’une cellule…
En définitif, le plus petit dénominateur commun, c’est l’information.
A la lueur de cette réflexion, il va de soi que nous sommes constitués d’un enchevêtrement d’informations du microcosme atomique au macrocosme qu’est notre propre corps, et même au-delà.
Sur le plan émotionnel, si une simple information, incorrecte ou mal interprétée, peut être à l’origine de la maladie, de la même manière une information adéquate pourrait déclencher la rémission.
Il est facile de se représenter une telle chose au sujet des paroles, des sentiments… mais en réalité toute méthode de soin énergétique a pour vocation de travailler sur un plan vibratoire dans l’intention de transmettre une information salutaire au corps, y compris sur le plan purement physique.
Qui guérit, qui ?Alors, bien que le terme de guérisseur ne soit peut-être pas le plus juste, je pense que l’objectif consisterait à réduire à sa plus simple expression la transmission de l’information, tout en se débarrassant allègrement du superflu, des protocoles et techniques de soins pouvant devenir très accessoires.
Le but étant d’arriver à donner l’influx de l’information adéquate, peut-être par un simple toucher ou une intention, une pensée ?
Si tant est que la technique de soin soit efficace, tout l’art du thérapeute sera toujours de trouver la bonne information à prodiguer à travers sa méthode.
L’information qui, en tant que catalyseur, permettra au malade de réconcilier et de résoudre dans un même élan la cause et les conséquences de la maladie.
Olivier Coen
http://www.reponsesbio.com/2017/07/16/serai-grand-serai-guerisseur/